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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 18:41

images-copie-69.jpgChaque époque a ses symboles. Chaque époque a ses modes. Chaque époque a ses goûts. De génération en génération, c'est tout un paysage culturel qui change, qui évolue, qui s'inspire de la précédente tout en préparant la suivante. C'est indéniable et maintes fois démontré dans les domaines de l'art ou de la musique, donc je ne vais pas m'attarder sur ces points-là, je laisse ça à Télérama. Justement, allumons la télé.

 

 

 

 

images-copie-70.jpg     La première vraie vague de séries télés, c'était bien entendu les années 80, normal, la télé n'avait pas été inventée pour diffuser de la merde. Kung-Fu, l'Agence tous risques, Mac Gyver (dont on a déjà parlé ici), revisitaient les codes sclérosés des Derrick et compagnie. C'était les années 80, on s'inventait de nouveaux super héros plus en adéquation avec l'époque, exit les Frelon Vert et autre Batman version Bim Bam Boum Wizz.

 

 

 

 

images-copie-71.jpg     Tout ça, mine de rien, a attiré de plus en plus de jeunes devant leur télé, et les scénaristes et les producteurs s'en sont inspirés, forcément. C'est plus compliqué que ça, je simplifie pour aller vite. La télé devient un miroir de la société, à l'instar de la presse et de la littérature. C'est tout con et bête à dire, mais autant faut-il le préciser, si on se retrouve à se taper le ventre devant Cauet, il y a bien une raison.

 

 

 

 

images-copie-72.jpg      Bref, les années 90, c'était Beverly Hills, Parker Lewis, Melrose Place, Code Lisa, etc, de jeunes ados ou riches ou loosers ou les deux qui portaient des jeans serrés et des chemises larges boutonnées jusqu'au col. L'image du héros avait lentement dérivé, du super-héros au mec super fort, jusqu'à l'adolescent, symbole de la toute puissance de l'espoir dans ces années bénies, quand même des mecs comme Al Bundy  et Tony Mitchelli avaient la côte - Ahhh, les 90's...

 

 

 

 

     Du coup, pendant les années 2000, riches en désillusions, arnaques et autres guerres, la télé a dû prendre un autre virage. Et la magie arriva: des séries dures, réalistes, des Oz, des Shield, des 24, Desperate Housewives, Weeds, etc. Il y en a pour tous les goûts... Puis...

 

 

 

 

     Puis il y eut Lost. Lost, j'en ai déjà parlé plusieurs fois, et c'est pas pour rien, c'est parce que Lost c'est LA série des années 2000. Lost est à prendre comme un tout, à voir depuis les premières secondes du premier épisode de la première saison, d'abord pour le cul d'Evangeline Lily, puis pour son sourire, puis pour son regard, puis pour ses cheveux, je t'en prie Evangeline, appelle-moi, puis pour les autres personnages, et enfin pour l'histoire. Attention, ce qui suit peut gâcher le suspense pour ceux qui viennent d'attaquer, vous êtes prévenus.

 

 

lost_evangeline_lilly_naked_1.jpg

Evangeline, je grave ton nom dans le sable de l'amour

 

 

 

       Lost arrive au terme de son histoire, c'est pour dans pas très longtemps, les épisodes et les soirées Pizza-Buitoni vont peu à peu se trouver orphelines de toi, Evangeline, de tes tâches de rousseur et de des coups de soleil. Que retenir de Lost et de son succès? Tout simplement que de toutes les mythologies littéraires ou télévisuelles, Lost n'en a fait qu'une seule. Lost est un condensé, et on aime les condensés, de tout ce que les mythologies grecque, latine, égyptienne et religieuse peuvent avoir en commun, une sorte de Philosophie Eternelle (Huxley) en série télé. A savoir: nous les hommes sommes des petites merdes intelligentes, mais impuissantes et faibles, mises à l'épreuve par des dieux qui jouent avec nous comme on joue avec des cacahuètes dans un bistrot glauque, pour voir si on mérite d'être à côté d'eux. Généralement, les humains en ont toujours été incapables (Icare, Prométhée, etc), on verra bien si ça change.

 

 

      J'évite de trop rentrer dans les détails, pour ne pas trop ennuyer ceux qui suivent Lost ou qui viennent de commencer. Tout ça pour démontrer qu'encore une fois, tout n'est que répétition, les cycles se suivent sans se ressembler. Il y a dans tous les personnages de Lost tous les types humains, tous ses défauts, toutes ses qualités, ça finira mal je le sens mais ça vaut quand même le coup d'allumer sa téloche.

 

 

 

 

PS: Evangeline, tu es jolie et tu sens bon, veux-tu partir en vacances avec moi?

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 16:29

6a01156f446e06970b0115708439ff970b-800wi    Pendant les vacances de Noël, comme il fait froid et pas beau, on reste bien souvent chez soi à se tricoter des pulls avec les poils du chien. On boit des litres de thé, on enfile huit paires de chaussettes, et notre phrase préférée est "La vache, il fait trop froid". On se traîne de radiateur en radiateur, en grelottant avec exagération, avant de finir enroulé dans une couverture, comme une tortilla congelée, devant la téloche.
La téloche, en ces temps froids de vacances, est notre dernier ami: celui qui est toujours là, qui vient dès qu'on l'appelle pour nous divertir et nous réchauffer le coeur. Allumer la télé pendant les vacances de Noël, c'est ce que je préfère.


  
images-copie-2Bien entendu, pendant les vacances de Noël, la téloche nous saoûle de bêtisiers et de zappings, pour ceux qui, par malchance, auraient rater le fou rire de Jean-Luc Reichmann pendant la "question coquine" d'"Attention à la marche". Je passe sur l'overdose de programmes qui ne fait que nous montrer que la télé finit toujours par nous rattraper: imaginez quelqu'un ayant vécu sans télé pendant un an: un après-midi passé devant pendant les vacances de Noël, et il a rattrapé son retard. Dégoûté.


Non non, ce que je préfère à la télé pendant les vacances, c'est les séances ciné de l'après-midi. Tous les ans, tous les après-midi des vacances, il passe les films les plus incontournables de notre plus tendre jeunesse. Pour les non-initiés, c'est l'occasion rêvée de combler ses lacunes cinéphiles:


En tête de gondole: les dessins-animés. De Brisby à Dumbo en passant par le Noël de Mickey ou la totale d'Astérix, tout y passe. Quelle joie de retrouver des yeux d'enfants en retombant sur ces tartes à la crème du dessin-animé, et se souvenir avec nostalgie de la scène où Petit-Pied sort de son oeuf, c'est trop meugnon.



Louis%20de%20Funes    Viennent ensuite toutes les comédies françaises ou américaines des années 70 (pour les films français) ou 80 (pour les films américains). Ainsi, pendant Noël, la France est obligée de se retaper la Grande Vadrouille, la Folie des Grandeurs ou Le Père Noël est une ordure. Symboles de l'âge d'or du cinéma français, ces comédies qui ne vieillissent pas (enfin, un peu quand même) nous rappellent nos jeunes années, quand nos parents, jeunes à l'époque, louaient les VHS en nous apprenant à rire devant les Tontons Flingueurs.



goonies   Heureusement, il y a les indémodables américains, pour la culture fun. Les américains sont assez forts dans le domaine, puisqu'ils arrivent à pondre des films spécialement calibrés pour Noël, qui ne sont diffusés qu'à cette période: c'est le cas de tous les films avec des animaux qui parlent (Beethoven, cette semaine), ou dont les enfants sont les héros (Hook, Jumanji ou bien le cultissime Goonies), ou bien tous les films d'action mais garantis sans effusion de sang (Le flic de Beverly Hills ou encore les Gremlins).


Les vacances de Noël à la télé, c'est la magie prouvée par a+b que tous les petits enfants de France depuis une quinzaine d'années tombent systématiquement sur les mêmes films. Et puis au moins, ça tient les gosses tranquilles pendant que les parents bossent.


La télé pendant Noël, c'est donc un des éléments qui nous aide à fonder une culture (ciné) commune.

Trop puissant la télé.



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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 17:08
      L'avènement de la télé numérique, c'est pour bientôt. Rendez-vous compte, depuis que la télé existe, les progrès qu'elle a faits. Il n'y a pas si longtemps, on se tapait du Léon Zitrone ou du Denise Fabre en noir et blanc à longueur de journée. Et maintenant, d'un simple coup de zapette, on  peut choisir parmi des centaines de programmes différents et diffusés en HD. Mieux encore, grâce au numérique, on peut se permettre de regarder les émissions que nos voisins européens regardent. Comparatif sexy.



    Vous ne connaissez probablement pas cette jeune fille. Il s'agit d'Olivia Lee, et c'est une  actrice et présentatrice télé anglaise.
Olivia Lee, donc, présente un jeu télé sujet à controverse: Battle Of the Bods (la bataille des corps dans la langue d'Yves Mourousi). Pour des raisons de compréhension et pour contrer certaines attaques qui pourraient être  (à juste titre) sexistes, l'émission, diffusée sur Virgin 17, a été rebaptisée Qui sera la plus sexy?. Tout un programme.
       Qui sera la plus sexy? est un jeu qui se démarque par son extrême simplicité: trois mecs derrière un miroir sans tain jugent une bande de cinq filles, toutes plus belles les unes que les autres, sur des critères purement physiques: le visage, les seins, le cul, les jambes. Contrairement à Des chiffres et des lettres, tout le monde peut jouer, parce que c'est super facile de beugler "Trop moche" ou "Trop bonne" devant une télé.




      Le problème, contrairement à Des chiffres et des Lettres, c'est que ce n'est pas vraiment le type de programme qu'on peut regarder avec pépé et mémé le dimanche soir après Drucker. Quoique, avec un peu de mauvais esprit, ce genre de programme pourrait combler le fossé entre les générations...
Pendant que l'ado de 14 ans fraîchement entré dans la puberté bavera toute l'eau de son corps devant ces filles de rêve, Papi lui fera tout de même remarquer que Felicia a vraiment un beau cul rebondi qui mériterait largement la première place ("Fais confiance à Papi").
       Epaté par tant de calme et de sérénité devant ces corps parfaits, il y a fort à parier que notre petit ado se rapprochera de son cher grand-père, apprenant grâce à lui au fil des épisodes à se forger un goût et une certaine idée de l'élégance à la française qu'il nous appartient de perpétuer.




      Vous connaissez certainement cette vieille fille. Il s'agit de Geneviève de Fontenay, porte-manteaux professionnel et présidente du Comité Miss France.
 On la voit très souvent à la télé, dans les émissions de Reichmann ou de Christophe Dechavanne, toujours sur TF1. Un peu vieille France, Geneviève est la fidèle représentante d'un certain état d'esprit à la française qui n'existe plus depuis 1952. Cela dit, il faut quand même dire que Geneviève, elle, a trouvé la recette des émissions qui rassemblent les personnes de 7 à 77 ans: Miss France.
Miss France, c'est un peu comme Qui sera la plus sexy? mais en moins trash.

     Cette gestion du "moins-trash" est très subtile: au lieu d'appeler les candidates par leur prénom, on les appelle par leur région d'origine (Vanessa la grande brune aux yeux de braise devient donc Miss Quercy-Rouergue), ce qui régule les montées de testostérone de notre ado de 14 ans tout en faisant réviser ses régions à Papi (ou l'inverse). Quelques défilés en robe du soir (pour Mamie) ou en maillot de bain (pour Papa), et c'est le célèbre exercice de diction, où, pendant 20 secondes, les Miss s'expriment à tour de rôle sur leurs aspirations dans la vie. Sur les coups de minuit, dans la nuit du 5 au 6 décembre, on élit donc notre Miss France qui va nous représenter dans les émissions de Cauet toute l'année.



     Malheureusement, je n'ai pas vu la soirée élection de Miss France 2010 (pourtant, j'adore les soirées d'élection), seulement le Best Of dans le JT de Chazal à 13heures. Je suis bien fier, parce qu'elle est jolie et élégante, notre Miss France 2010, et surtout parce qu'elle est parvenue à faire quelque chose d'extraordinaire à la télé française: prononcer un mot de plus de trois syllabes dès son couronnement:
"Vous êtes contente? - Extrêmement".



C'est aussi ça, l'élégance et le goût à la française.



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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 18:40
      Le lundi, premier jour de la semaine, est le jour du retour vers l'enfer. On l'a déjà dit souvent. Encore une fois, c'est une question de tempo: après un week-end de deux jours passés à ne rien faire de bien productif sinon se balader, boire et regarder la télé en pyjama, il faut bien que le lundi rattrape tout ça en nous faisant bien chier tout d'un coup. Attention donc aux week-ends trop tranquilles, car ils annoncent des débuts de semaines tonitruants.


      Ce lundi n'échappe, hélas, pas à la règle. Retour dans le métro, retour dans le RER et le bus, véritables nids à Gripa et à engueulades. Heureusement que toutes les mauvaises choses ont (aussi) une fin, lorsque l'on retrouve le confort de son pyjama et le calme d'un salon bien rangé. Aujourd'hui en allumant la télé, c'est la cerise sur le gâteau. Autant je n'aime pas trop faire de promotion pour les programmes merdiques qui sont diffusés, autant là je ne peux pas faire autrement.
A ma plus grande surprise, Tournez Manège! reprend du service après une bonne dizaine d'années d'absence. Enfin le retour du "Que préfèrerais-tu?", du "Que ferais-tu?" et la célèbre "Question Tabou" (type "Quelle est ta position sexuelle préférée pour regarder tf1?").




Enfin, après une journée harrassante bourrée de complications, je retrouve la simplicité du niveau 0 de la drague. Qu'il est bon de se détendre en regardant des personnes se draguer sans aucun tact, sans aucun charme, sans aucune séduction. La drague low-cost, frappée de plein fouet par la crise, loin des petites phrases mignonnes et des clins d'oeil...

On se laisserait presque tenter, après tout, ça paraît si simple:

      Bonjour, alors moi, j'ai 26 ans, j'aime réciter des poèmes en me promenant dans la forêt, et les graver sur les arbres, mettre des bottes en caoutchouc, compter les secondes dans une minute, et la bière.
     Par contre, je n'aime pas trop bien les filles qui se la pètent, les chaussures qui font transpirer des pieds, et l'andouillette.
      Ce que je recherche dans une relation, c'est tout d'abord la stabilité, mais aussi parfois, non. En fait, je sais pas trop. En fait si la vie était une voiture, je pense que ce serait une Twingo Sport, pour le côté rassurant, et aussi pour le côté dynamique. En plus, si je rencontre la bonne personne qui fait du 10L aux 100, je serais un homme comblé. Sinon, ben c'est pas grave, du moment qu'elle fait le ménage et qu'elle sait quand même tondre la pelouse et couper du bois, parce que j'aime les personnes qui savent faire plusieurs choses. Ah oui, et faut aussi qu'elle aime la bière.


Que c'est bon de rire, parfois, quand on rentre d'une grosse journée...
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 17:50

       Voilà donc des millions d'années que nous apprenons à survivre et à grandir dans un monde immense et hostile. Quête du confort, invention du jeu-vidéo, découverte de la bouffe chaude et du feu: tout ce qui a été inventé l'a été pour nous faciliter la vie. Nostalgique, l'Homme à l'écoute de ses instincts romantiques en vient parfois à regretter le temps où l'Homme et la Nature ne faisaient qu'un, quand il pouvait aller nu dans la forêt ou à la plage sans être parqué dans des villages naturistes. C'est pourquoi Koh-Lanta obtient un tel succès: grâce à l'opportunité donnée de se retrouver enfin en pleine nature. Seulement, il y a bien pire (ou bien mieux) que Koh Lanta...




   Depuis 2006, Bear Grylls présente Man vs Wild, une émission anglaise (diffusée en France sur NT1) mettant en exergue les couilles surproportionnées d'un anglais qui part survivre dans les endroits les plus sauvages du monde (Sierra Nevada, Amazonie, Auchan un samedi aprèm), et nous montre quelques petits trucs utiles si on en vient à s'échapper d'un camp de Farcs ou autre. Extraits...


     Quand Bear a faim, il ne s'emmerde pas à aller chez Picard. De toutes façons, là où il se trouve, il n'y en as pas. En effet, contrairement à Brigitte Bardot, Bear considère que l'animal est moins fort que l'Homme, et que donc il faut faire valoir cette supériorité. Il a bien raison: si la tortue était plus forte que l'Homme, elle règnerait sur le monde. CQFD. Du coup, conscient des bienfaits du sang de tortue sur l'organisme, et surtout mort de faim au bout de trois jours sans dormir ni manger, Bear en vient à des extrémités parfois bordeline. Dans cet épisode, il boit du sang de tortue, pour le fun.


      Ce que nous apprend Bear en premier, c'est que survivre, c'est avant tout ne pas mourir. Bien heureusement, il a toujours un tour dans son sac pour lutter contre l'immobilisme, le froid et le danger. De temps en temps, notre aventurier à la mint-sauce se plaît à se ressourcer autour d'un petit feu improvisé. Dans cet épisode, Bear est crevé, et se raconte des histoires de peur des fois où il était prisonnier par des tribus indigènes sodomites en Amazonie. Ca l'amuse et le rassure.


      Trève de plaisanteries, car ce que Bear nous apprend aussi, c'est que quand on vit seul dans la nature, il faut oublier et mettre de côté le snobisme de la société. Ainsi, Bear Grylls met un bon coup de latte dans les couilles des adeptes des régimes bio, des discours du genre "manger de la viande donne le cancer" ou bien "il faut savoir alterner entre les différentes classes d'aliments". Dans cet épisode, Bear mange un zèbre, pour montrer qu'il s'en fout de prendre trois kilos.


      Cela dit, quand on évolue en pleine nature, il ne faut quand même pas metre de côté son sens de l'humour. Surtout quand on est anglais. Et quand on est plein d'humour, on sait que se mettre à poil est toujours très drôle. Dans cet épisode, pour la déconne, Bear est nu par solidarité avec les ours blancs. Sacré Bear.


        Grand adepte des pubs Herta, Bear Grylls est avant tout resté un enfant dans sa tête. Dans ses émissions, il ne cesse de répéter tous les petits trucs qu'il aimait faire quand il survivait dans les petits espaces verts de son Angleterre natale. Quand il est question de faire un radeau, c'est donc son âme d'adolescent qui surgit à nouveau. Dans cet épisode, Bear construit un rameur avec trois bouts de bois, nostalgique.


       Bon, faut bien avouer que des fois, il fait un peu flipper, le Bear. En survivor professionnel, on sent bien parfois qu'il en a marre de ces apprentis aventuriers étudiants en informatique qui se prennent pour des Mac Gyver de la survie. Parce que Bear Grylls n'est pas né de la dernière pluie, et il le fait savoir à qui veut l'entendre. Ancien soldat des services spéciaux anglais (genre GI Joe) et ceinture noire de karaté, il ne faut pas lui faire à l'envers et péter plus que son cul (sinon Bear vous l'éclate à coups de bouts de bois incandescents).
Dans cet épisode, invité sur Koh Lanta Palau, Bear vient de bouffer Freddy, le mec-des-jaunes qui pensait être plus fort que n'importe qui, persuadé qu'il gagnerait Koh Lanta après même pas deux heures de survie.
    

Une fois de plus, il faut se méfier de l'humour anglais.



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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 16:18
      On a beau nous vendre que le cinéma est l'accès a une éternité que nous, pauvres mortels, ne pouvons à peine effleurer, toujours est-il que cette éternité a un prix: celui de nos acteurs préférés. Être vivant quand un grand acteur que l'on aime meurt, c'est choquant.
On les croit immortels, tant ils ont tutoyé les sommets. On s'en rend bien compte tous les ans, pendant les Césars, quand passe le joli petit clip saluant une dernière fois les acteurs décédés dans l'année.




     Depuis six mois à peu près, par exemple, nous ont quitté Heath Ledger, Guillaume Depardieu, Paul Newman, Charlton Heston, autant d'acteurs qu'on aimait et avec qui on a grandi. Hier soir, c'était le tour de David Carradine. Une des dernières "gueules" de cinéma, le regard perçant, le visage buriné, la classe quoi.
Flashback.




     David Carradine, d'abord et pour l'éternité, c'était Kane, dans la série "Kung-Fu" créee par Bruce Lee. Tout le monde est au moins une fois déjà tombé sur cette série, ultra-archi-connue pour les célèbres répliques du genre "Tu n'es pas encore prêt, Petit Scarabée", "Petit Scarabée, y'a plus de PQ". Au début des années 90, les Nuls finissaient de porter Kung Fu au firmament des séries télés en parodiant le "cri qui tue" en "cri qui pue".

Bref, Kung-Fu, c'était la série d'une génération (de gars, essentiellement). Parce que quelque part, Kung Fu, c'était la revanche des petits Geeks d'arts martiaux sur la vie. A travers la longue quête et le long apprentissage de Kane, le héros incarné par Carradine, c'est toute une génération qui apprend à avancer en mettant des tartines de doigts à tout ce qui bouge.



Pour beaucoup de monde et pour l'éternité, David Carradine est aussi un acteur qui a réussi a enchaîné un nombre incalculable de gentils nanards pendant les terribles années 80: "Le serpent ailé", "Oeil pour oeil", "Tropical Snow", sans compter ses apparitions dans les cultissimes "Supercopter" et "L'homme qui tombe à pic".
Une longue traversée du désert d'un point de vue artistique, mais qui a eu le mérite d'alimenter la collection de VHS d'action-movie des ados en manque des années 80 pour leurs soirées ciné/téléfilm du jeudi soir.


    
     Comme Kane dans Kung-Fu, après une longue traversée du désert, David Carradine est devenu pour le monde et l'éternité Bill. Juste Bill, pas de nom, pas de surnom, pas de matricule, et même pas de Codevi j'suis sûr.
Ce miracle, on le doit
of course au maître Tarantino. Nous aurons l'occasion de revenir sur le talent de Tarantino pour dépoussiérer les anciennes gloires qui vieillissent dans les vieux vidéoclubs sordides.

Dans "Kill Bill I", Carradine réussit à hanter tout le film alors qu'on ne voit sa main gauche que trente secondes, à la fin.
Dans "Kill Bill II", Carradine devient une sorte de double maléfique, de némésis, du Kane qu'il était autrefois, toujours aussi calme, toujours aussi intelligent, toujours aussi impitoyable avec les gens qu'il ne peut pas saquer,  toujours aussi doué pour les distributions de tatanes dans la gueule ou de coups de lattes dans les valseuses.

Parfois, le cinéma nous réserve de très bonnes surprises.
Parfois, la vie nous en réserve de bien mauvaises.
 
A méditer, de préférence avec une flûte, sur un caillou en haut d'une montagne ou bien sous une chute d'eau. Hommage.







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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 13:31
     A la base, la télé était une super invention. Grâce à elle, on pouvait voir le monde, partager les premiers pas sur la Lune, apprendre la géographie de la Chine sans jamais y avoir mis les pieds, et se sentir important lorsque Guy Lux nous pointait du doigt à travers l'écran. Puis, tout ça est devenu trop banal, et il a fallu trouver d'autres trucs à filmer pour intéresser les gens: Ushuaia et ses paysages, Roland Garros et ses balles, Paris Hilton et ses copines.
Et voilà où nous en sommes: la télé rend fou. Elle rend fous ceux qui la regardent, mais elle rend surtout fous ceux qui sont dedans. Exemple.



     Tout le monde le connaît, c'est Jean-Luc Delarue. Jean-Luc Delarue, c'est un des premiers producteurs-animateurs de télé (avec Nagui et Arthur), et donc un des premiers mecs à se bourrer de fric grâce aux programmes à la con de la télé. Ses émissions, tout le monde les connaît: "Je suis amoureuse de mon labrador", "J'ai déjà couché avec un membre de ma famille", "Je lèche les sièges du métro pour me sentir vivant", etc...
Pas étonnant qu'après dix ans d'émissions dans ce genre, notre petit Jean-Luc soit devenu dingue. Premier signe: mordre une hôtesse de l'air dans un avion. Deuxième signe: fantasmer à haute voix sur la poitrine d'une écrivaine pendant la remise des Globes de Cristal. Usé, fatigué par un système qu'il a lui-même aidé à bâtir, le petit Jean-Luc est devenu marteau, et ne tardera pas à faire quelques petits séjours peignoir-pillules à Saint-Anne.



      Hier soir, la télé ne m'a pas non plus épargné, et je suis moi-même, le temps d'une soirée, devenu dingue. Camélia-Jordana a été éliminée de la Nouvelle Star, aux portes de la finale. Et cette nouvelle, toute infime soit-elle, aura d'irrémédiables conséquences sur ma santé mentale et sur ma croyance en un monde meilleur.
Désormais, je vivrai dans un monde où les faux-rebelles maquillés comme des corbeaux auront pignon sur rue (bientôt une rubrique spéciale "Expressions merdiques").
Je vivrai dans un monde où on ne chantera plus, mais où on beuglera insensiblement sur du Sex Pistols aussi bien que sur  du Charles Trénet. Je vivrai tout simplement dans un monde où Soan aura des fans. J'ai mal à la musique.

Désormais, je vivrai dans un monde sans Camélia-Jordana, qui va très certainement disparaître de nos écrans le temps qu'elle passe son bac et sa première communion.
Ahh Camélia-Jordana, finalement, la France aura eu raison de toi, de ta belle voix vibrante et de ta jolie paire de lunettes noires.
Aujourd'hui, j'ai mal à la France de voir que mes chers compatriotes de moins de 15 ans sont plus touchés par un imposteur en jupe que par ton talent juvénile en jeans.

Mardi prochain, j'éteindrai mon poste pendant une minute, le temps de repenser à vous, victimes cathodiques sacrifiées sur l'autel de l'audimat. Heureusement, il reste encore Paris Hilton.
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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 15:34
    Le 31 décembre est censé être le dernier jour de l'année.  Le jour où on fait  un retour sur soi-même, où on se dit tous "Ahhh, quelle année, bien content qu'elle soit finie".
Pourquoi en décembre? Pourquoi le 31 et pas le 32? peut-être parce que le 31décembre, généralement, il fait froid, il neige, et il fait nuit à 17h30. Le 31 décembre, on a les boules d'être en vacances, alors qu"il fait tout pourri dehors. Et encore, je vous raconte même pas les années où le 31 décembre tombe un lundi.


 Alors un jour, un mec s'est levé, et a dit:

"PUTAIN CA SUFFIT MAINTENANT! On en a marre de se geler les couilles! C'est pas comme si c'était une fois de temps en temps, ca fait deux mois que c'est comme ça! Bordel!
J'ai une idée: et si on changeait d'année? On a qu'à dire qu'à partir de demain, on change d'année, hop. Dès demain, je déclare la nouvelle année, et vous promets printemps et bronzette d'ici trois mois! Allez, pour fêter ça, on a qu'à se péter le bide une dernière fois en mangeant des canards et des grosses poules! Avec des frites! Bon allez, tous à poil."


Cette anecdote, bien entendu, est fausse. C'est ni plus ni moins qu'une légende inventée pour justifier la nouvelle année au 1er janvier. Parce qu'en fait, tout le monde sait qu'une année se termine le 28 mai. Exemples.

C'est le 28 mai que meurt hélas la saison de foot. Aux alentours du 28 mai, la grande armée du foot organise un ultime combat, entre les deux meilleures équipes européennes (pas françaises, faut pas déconner). Hier, Barcelone a battu l'équipe de Manchester, plongeant tout un pays dans la liesse, couronnant une année (une vraie) de domination du football espagnol (depuis l'Euro gagné en juin dernier). Un match médiocre, mais qui a eu le mérite d'éteindre avec élégance les flammes du football, qui ne renaîtront de leurs cendres que l'an prochain, dans trois mois.


Aux alentours du 28 mai toujours, c'est la fin des séries-américaines. 
Ahhh, les séries américaines. De quoi nous faire honte, à nous français amateurs d'un cinéma qui met à nu l'énigme de la condition humaine ("Plus Belle la vie", "Les Vacances de l'Amour", "Joséphine, ange gardien", et j'en passe). Une après une, les séries qui nous ont tant aidés cette année à perfectionner notre anglais s'arrêtent. A bientôt Kate, Juliette, Jessica, Robin, Ashley, Rebecca... Vivement l'année prochaine, dans quatre mois.


Vers fin mai, c'est également la fin des supers émissions à la télé française.  Bientôt plus d'"Edition Spéciale", de "Zone Interdite", plus de "Grand Journal", plus de "Roue de la fortune". Oui, dans quelques semaines, nous serons obligés de nous taper de vieilles redif' de "Confessions Intimes", et Tex reviendra nous hanter avec son Interville. On va encoooore tenter de nous hypnothiser avec des Ushuaïa de trois heures, et de nous traumatiser avec une énième "Saga de l'été" (oui, le scénariste français proche de son art aime le terme de "saga"). Heureusement, y'a Secret Story qui arrive, l'an prochain, dans trois semaines.


A cette période de l'année, c'est la fin de l'année scolaire. Le moment préféré des enfants. Enfin nos chères petites têtes blondes seront lâchées en toute liberté dans la nature, l'école n'aura plus de prise sur eux.
Les gamines de la voisine vont entamer leur marathon estival quotidien de dessins animés (départ 7h15), et nous aurons la joie de les entendre hurler "Sors! Sors!" en regardant Fort Boyard sur Gulli Tv (redif" quatre fois par semaine).
Enfin les gosses pourront passer leurs semaines à la plage à pourrir les vacances des autres (ceux qui bossent), à hurler toute la journée pendant la sieste, à vous envoyer du sable dans les yeux sans s'excuser et même pire: à marcher sur votre serviette en rentrant de la mer, laissant une adorable marque de pied ensablé/mouillé taille 28.


Tenons bon, ce ne sera que pour l'année prochaine, dans un mois.
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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 17:37
    Ce qu'il y a de bien avec la real-tv française, c'est sa médiocrité.
Cela peut paraître paradoxal, mais effectivement ce qui fait que j'aime regarder les émissions de real-tv françaises, c'est qu'en éteignant le poste, je me sens très intelligent. En regardant quatre nunuches blondes en mini-short pleurer car elles ne parviennent pas à ouvrir une boîte de tomates pelées, je me sens soudainement supérieur. Je m'imagine intervenir entre ces quatre Britney Spears, et d'un geste sauveur ouvrir leur foutue conserve. Elles me sauteraient alors au cou, se pâmeraient  en piaillant leur fameux "Mais comment t'as fait?", et je me sentirais bien. Pour les épater davantage, j' ouvrirais aussi une bouteille de vin avec un vrai tire-bouchon. Succès Garanti.




Mais cette année, il y a une émission qui me résiste: La Nouvelle Star.
Durant 60% de l'émission je me régale à me moquer du blond péroxydé mi-Kajagoogoo mi-Indochine, qui se trémousse comme s'il avait un hérisson dans le slibard. Bon, d'accord, il chante bien. Bon, sûrement, il a eu une enfance difficile, et il a trouvé refuge dans les albums engagés de Mylène Farmer. Bon, certainement, cet androïde entretient une relation tumultueuse avec Jean-Jacques, le coiffeur officiel de la Nouvelle Star. Bref, grâce à toutes ses bonnes raisons, je passe environ 2h30 à rire, et rien que pour cela, je le remercie. C'est ça qui est bien avec la real-tv: on peut se moquer sans faire de mal.




Comme le propre de la télé est de nous faire vivre et revivre toutes les émotions, après le rire et la joie, viennent la haine et la haine. Pendant 20% de l'émission, j'aime donc détester celui qui joue le rôle du super-rebelle-qui-n'a peur-de-rien. Comme si boire de la bière tiède était synonyme de rébellion. Comme si se maquiller les yeux à la suie était un signe de contestation. Comme si allumer une clope sur scène était le paroxysme de la provoc'. Non non non, décidément, non. C'est ça qui est bien aussi avec la real-tv, un peu comme dans une course de chevaux: on a nos favoris et ceux qu'on déteste. Pas besoin de se justifier, on les aime pas et pis c'est tout.


Je consacre 10% de l'émission à faire ce que j'ai à faire: la vaisselle, le ménage, préparer quelques trucs pour le lendemain. Je ne me souviens plus du nom de la candidate qui me permet de faire tout ça, mais merci à elle. Encore une fois, c'est ce qu'il y a de bien avec la real-tv: sa médiocrité rend vos occupations de tous les jours bien plus intéressantes.




Puis il y a les 10 autres pourcents.
Ceux qui font que malgré 90% de médiocrité, cette émission est quand même magique.

  Ahhh, Camélia-Jordana... J'ai gravé ton nom dans le sable.
Chaque mardi, je lance une colombe dans le ciel pour qu'elle puisse venir roucouler sous la fenêtre de la chambre d'hôtel dans laquelle tu es enfermée depuis bien trop longtemps.
Ahhh, Camélia-Jordana... Si la distance pouvait se régler en kilomètres d'amour, alors elle ne serait plus un obstacle.



Mais tu es si jeune, Camélia-Jordana, que je ne puis m'abandonner et me laisser envahir par ce tsunami de joie.  Pour pouvoir naviguer sur l'océan tempétueux de l'amour interdit, il faut avoir son permis poids-lourd.  Mais tu n'as même pas ton permis-voiture.
Oui, je sais, le monde est injuste, et Juliette n'avait que 14 ans quand elle a rencontré son Roméo. Mais il faut accepter nos destinées, et attendre que tu obtiennes le droit de sortir en boîte pour que l'on puisse surfer ensemble de nuage en nuage.
Ahh, Camélia-Jordana, je suis moi-même tiraillé et incapable de mettre des mots sur les émotions nouvelles que je ressens. Oui, je voudrais que tu soies récompensée et gagnes la Nouvelle Star. Mais en même temps, mon égoïsme masculin me force à espérer que tu sortes le plus vite possible de cette chambre d'hôtel, où tu vis recluse entre un pin's parlant mèché et une boîte-à-meuh rebelle...


Ce qui est nul avec la real-tv, c'est que, comme dans la vraie vie, on n'évite pas les peines de coeur.



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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 10:31

Ah Cannes en mai: Le moment de l'année où tous les fans du cinéma se rejoignent pour s'esbaudir devant des films austro-hongrois à 8h dum' avant d'aller danser collé-serré avec Paris Hilton au VIP Room (Ahhhh, Paris...).

Cette année, la compétition s'annonce serrée jusqu'au bout, Tarantino, Almodovar, Noé, Audiard, Resnais et tous leurs potes ont l'air chauds the night. Perso, mes préférences iraient vers Tarantino ou Noé. Ouais, pas très originaux comme choix, mais ces films sentent la testo' et le crade à plein nez, ca laisse augurer d'une bonne jouissance filmique.

Enfin bref, Cannes c'est 10 jours de festival du film,  où le comique et l'improbable couchent dans le même lit, où l'inédit et le déjà-vu font enfin la paix, où le très bon et le très mauvais prennent l'apéro ensemble dès 10h dum'.

Afin de rendre hommage à cette belle dizaine du cinéma mondial (mais aussi parce que personne ne risque de m'inviter) voici donc Ma sélection, Ma sélection de films-pour-fans-par-les-fans.

 

 


 
Lundi 22h30

Premier film en compétition: "Good Morning England" ('The Boat that Rocked' dans la langue de Victoria Beckham), place aux fans de vraie musique comme on l'aime, et pas de la musique qui tue la musique comme celle qui nous est râbachée à longueur de temps sur Nrj (que diable).

Le topo: parce que sa crise d'adolescence commence sérieusement à taper sur le système de sa chère maman, un jeune pubère est envoyé chez Tonton. Seulement voilà, Tonton participe avec une poignée d'autres types à une Radio pirate (Radio Rock, quelle imagination), qui se sont fixés pour but, pour mission, de réveiller l'Angleterre bien-pensante noyée dans la mint sauce à grands coups de Led Zeppelin, de Beach Boys ou de David Bowie. "Good Morning England", ou comment la rock attitioude peut être un vrai way of life, une sorte d'épanouissement mystique à la sensibilité (et hop, une larme, une). Un film à voir les yeux fermés, plus de 2h de mise en images des meilleurs sons de ces années 60's, à nous faire regretter d'être sous le règne de Kenza Farah.

 

 

 Mardi, 19h12

Deuxième film en compétition: "Les Grands Frères" ("Role Models" dans la langue d'Obama), hourra pour les premières générations de geeks: les geeks du jeu de rôle, sorte de version béta de ce qui a évolué en "WoW addicts".

Le topo: parce qu'ils ont pété un plomb en pleine conférence, deux VRP fans de Kiss (oui oui, Kiss, le groupe) se retrouvent avec une centaine d'heures de TIG à effectuer en parrainant des ados en difficulté. Seulement voilà, pendant qu'un premier doit gérer un jeune voyou sympathique au demeurant mais d'un langage plutôt vulgos, le second a en charge un pauvre fan de jeu de rôle en plein air. Voilà la magie du film: les reconstitutions de ces batailles-pour-de-faux-avec-des-gens-qui-y-croient-pour-de-vrai, duels à l'épée en mousse, "Bon Matin! Mais quel est donc ce jeune vassal que Mercure nous envoie? Bonne Bataille!", "A genoux devant le roi", on veut y croire, on doit y croire, on y croit. Un film à voir, en gardant en tête qu'un Aragorn sommeille au fond de chacun d'entre nous, et qu'une simple recherche sur Google peut nous mettre en réseau avec d'autres comme vous (qui sait, peut-être quelqu'un rêve quelque part d'être un Gimli et deviendrait alors votre fidèle serviteur).

 

 

Mercredi, 21h43

Troisième film en compétition: "Fanboys" (cette fois, pas de traduction), un film en forme d'hommage à ce que le cinéma moderne post-Nouvelle Vague a donné de mieux, les trilogies "Star Wars".

Le topo: quatre fans de Star Wars ne pouvant plus tenir avant la sortie mondiale de "La Menace Fantôme", traversent les USA pour pirater l'ordinateur de George Lucas. Un voyage initiatique où ils devront montrer leur vaillance face à des fans de Star Trek sur les dents (ben oui, les films Star Trek valent rien), et prouver qu'ils sont bien les plus gros nerds de Star Wars que la Terre ait jamais portés. Une mise en abyme de la trame de "La Guerre des Etoiles", une transposition des personnages (Han Solo, Luke, Leia et toute l'équipe) dans l'environnement des Fanboys américains, qui ne semblent vivre que pour et par ces films. Heureusement, nous en France on a notre bon cinéma à papa qui bouge pas, ce qui, finalement, a pour bonne conséquence d'empêcher tout fanatisme (à part peut-être les Bronzés et La Cité de la Peur).

 

 

 Jeudi, 23h58

Quatrième film en compétition: "Frangins malgré eux" ("Step Brothers" dans la langue de Britney Spears), où comment conserver ses 4 ans d'âge mental quand on en a 40.

Le topo: deux quadras bloqués à l'âge du CM1, fans de Chewbacca, s'occupant à regarder des films de Steven Seagal ou à jouer au karaté avec des melons dans le garage de papa, se trouvent confronter aux dures réalités de la vie lorsque leur parent respectif (remariage) les obligent à s'émanciper, trouver un job, une femme, une voiture, un labrador.

Film à voir en dernier, puisque la morale est beaucoup plus subtile que la scène où ils se font tabasser par les gamins de l'école voisine. Oui, on considère les Fanboys comme des attardés, puisqu'ils ne sont capables de s'intéresser qu'à une seule chose. Beaucoup ont travaillé là-dessus, sur la durée de vie d'un geek ou bien ses capacités à s'adapter à la société. Mais "Step Brothers" nous apprend que oui, le Geek a un avenir, qu'il peut même (parfois) se reproduire, s'insérer dans le monde des gens normaux tout en gardant une passion sans nom pour la coupe de cheveux de Leia, l'épée d'Aragorn, ou bien le premier LP de Cat Stevens.

 

 Vendredi, 20h45

Pas de film, car finalement un film, c'est pas la réalité.

Alors direction Pékin Express, et merci Stéphane Rotenberg de nous montrer qu'on est bien tranquilles dans notre petit canapé, à se foutre de la gueule de nos pauvres compatriotes qui galèrent à traverser une bonne partie de l'Asie.

 

Ha oui, aussi, que de beaux paysages!

 

 

 

Verdict dimanche soir, sans Edouard Baer, sans Sharon Stone, mais avec quand même de l'amour, de la bière tiède et de la fanattitude.

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