Chaque époque a ses symboles. Chaque époque a ses modes. Chaque époque a ses goûts. De génération en génération, c'est tout un paysage culturel qui change, qui évolue, qui s'inspire de la précédente tout en préparant la suivante. C'est indéniable et maintes fois démontré dans les domaines de l'art ou de la musique, donc je ne vais pas m'attarder sur ces points-là, je laisse ça à Télérama. Justement, allumons la télé.
La première vraie vague de séries télés, c'était bien entendu les années 80, normal, la télé n'avait pas été inventée pour diffuser de la merde. Kung-Fu, l'Agence tous risques, Mac Gyver (dont on a déjà parlé ici), revisitaient les codes sclérosés des Derrick et compagnie. C'était les années 80, on s'inventait de nouveaux super héros plus en adéquation avec l'époque, exit les Frelon Vert et autre Batman version Bim Bam Boum Wizz.
Tout ça, mine de rien, a attiré de plus en plus de jeunes devant leur télé, et les scénaristes et les producteurs s'en sont inspirés, forcément. C'est plus compliqué que ça, je simplifie pour aller vite. La télé devient un miroir de la société, à l'instar de la presse et de la littérature. C'est tout con et bête à dire, mais autant faut-il le préciser, si on se retrouve à se taper le ventre devant Cauet, il y a bien une raison.
Bref, les années 90, c'était Beverly Hills, Parker Lewis, Melrose Place, Code Lisa, etc, de jeunes ados ou riches ou loosers ou les deux qui portaient des jeans serrés et des chemises larges boutonnées jusqu'au col. L'image du héros avait lentement dérivé, du super-héros au mec super fort, jusqu'à l'adolescent, symbole de la toute puissance de l'espoir dans ces années bénies, quand même des mecs comme Al Bundy et Tony Mitchelli avaient la côte - Ahhh, les 90's...
Du coup, pendant les années 2000, riches en désillusions, arnaques et autres guerres, la télé a dû prendre un autre virage. Et la magie arriva: des séries dures, réalistes, des Oz, des Shield, des 24, Desperate Housewives, Weeds, etc. Il y en a pour tous les goûts... Puis...
Puis il y eut Lost. Lost, j'en ai déjà parlé plusieurs fois, et c'est pas pour rien, c'est parce que Lost c'est LA série des années 2000. Lost est à prendre comme un tout, à voir depuis les premières secondes du premier épisode de la première saison, d'abord pour le cul d'Evangeline Lily, puis pour son sourire, puis pour son regard, puis pour ses cheveux, je t'en prie Evangeline, appelle-moi, puis pour les autres personnages, et enfin pour l'histoire. Attention, ce qui suit peut gâcher le suspense pour ceux qui viennent d'attaquer, vous êtes prévenus.
Evangeline, je grave ton nom dans le sable de l'amour
Lost arrive au terme de son histoire, c'est pour dans pas très longtemps, les épisodes et les soirées Pizza-Buitoni vont peu à peu se trouver orphelines de toi, Evangeline, de tes tâches de rousseur et de des coups de soleil. Que retenir de Lost et de son succès? Tout simplement que de toutes les mythologies littéraires ou télévisuelles, Lost n'en a fait qu'une seule. Lost est un condensé, et on aime les condensés, de tout ce que les mythologies grecque, latine, égyptienne et religieuse peuvent avoir en commun, une sorte de Philosophie Eternelle (Huxley) en série télé. A savoir: nous les hommes sommes des petites merdes intelligentes, mais impuissantes et faibles, mises à l'épreuve par des dieux qui jouent avec nous comme on joue avec des cacahuètes dans un bistrot glauque, pour voir si on mérite d'être à côté d'eux. Généralement, les humains en ont toujours été incapables (Icare, Prométhée, etc), on verra bien si ça change.
J'évite de trop rentrer dans les détails, pour ne pas trop ennuyer ceux qui suivent Lost ou qui viennent de commencer. Tout ça pour démontrer qu'encore une fois, tout n'est que répétition, les cycles se suivent sans se ressembler. Il y a dans tous les personnages de Lost tous les types humains, tous ses défauts, toutes ses qualités, ça finira mal je le sens mais ça vaut quand même le coup d'allumer sa téloche.
PS: Evangeline, tu es jolie et tu sens bon, veux-tu partir en vacances avec moi?